Brigitte Le Gouez
- Ancienne élève de l'Ecole Normale Supérieure de Fontenay-Saint-Cloud (promotion 1983) et agrégée d'italien (1985), Brigitte Le Gouez enseigne la civilisation italienne contemporaine au Département d'études italiennes et roumaines de l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 où elle est Maître de Conférences.
Sa formation – au contact de disciplines différentes – l'a amenée à étudier / séjourner / travailler dans plusieurs espaces linguistiques et culturels, de Venise à Rome, Alep, La Havane, Jérusalem et Asmara. C'est donc à partir de problématiques « vissuta sulla propria pelle » ainsi que de la collecte de témoignages recueillis sur le terrain qu'elle a construit à Paris 3 le premier cours entièrement consacré aux écritures déterritorialisées, aux identités pluriculturelles en Italie et à la littérature postcoloniale d'expression italienne.
Le cinéma italien, dont elle enseigne l'histoire, est son autre domaine de prédilection. Croisant les aspects esthétiques, techniques et sémiologiques, elle enseigne aussi l'analyse filmique et l'exploitation didactique des documents vidéos.
- Elle est membre du comité de rédaction de la revue « Chroniques italiennes » pour laquelle elle a dirigé deux numéros thématiques (Nourrir/Se nourrir dans la culture italienne – XVIe-XXIe siècles, 2011 et Eloge de la lenteur, à paraître en 2014)
Elue au Conseil de gestion de son Département, elle siège également au collège de spécialistes de 14e section de son université.
Publications :
Plus d'une trentaine d'articles publiés qui, pour l'essentiel, se répartissent autour de 3 noyaux thématiques:
“Alberto Savinio ou la conquête d’une identité entre Grèce, France et Italie”, Identités individuelles, identités collectives, Presses universitaires de Caen, 1998, p. 189-99.
“Nourritures terrestres, nourritures spirituelles – du subcontinent indien au Bel Paese, voyage dans les textes de Laila Wadia –”, Food in postcolonial and Migrant Literatures, Peter Lang, Bern, 2011, p. 271-301.
“Scrittori transnazionali in Italia: dall'attraversamento all'abolizione dei confini”, Oltre i confini. Testi e autori dell'esilio, della diaspora, dell'emigrazione, vol. 2, Monte Università Parma, "L'eredità di Babele", Parma, 2013, p. 163-84.
“Les enfant oubliés de l’ « Afrique Orientale italienne » dans L'abbandono d'Erminia Dell'Oro et Nezelà de Michela Dazzi”, in “Familles italiennes”, Transalpina, n°4, Presses universitaires de Caen, 2000, p. 125-43.
“Thématiques et mise en scène du racisme dans La Difesa della Razza – 1938-1943”, in L’Italie menacée : Figures de l'ennemi du XVIe au XXe siècle, L’Harmattan, Paris, 2004, p. 187-212.
“L'altro versante della storia: dalle memorie rimosse dell'Africa italiana alle antanaclasi di Carla Macoggi”, Transkulturelle italophone Literatur – Letteratura italofona transculturale, Königshausen & Neumann, Würzburg, 2013, p. 155-73.
“Fra-intendimenti entre Italie et Somalie : pour une lecture de Kaha Mohamed Aden”, in Femmes écrivains et littératures ectopiques dans l'Europe d'aujourd'hui, Inalco, Paris, 2014, en cours de publication.
“Éthique de la différence dans Il padre e lo straniero de Giancarlo De Cataldo”, Cahiers d'études italiennes, n° 7, "Images littéraires de la société contemporaine" (3), GERCI – Université Stendhal-Grenoble 3, Ellug, 2008, p. 183-93.
“Non lieu(x) et hors sujet(s) : les voies de traverse du 'Nouveau cinéma italien'”, Chroniques italiennes, n° 85/86, "Cinéma italien du 21e siècle", Université de la Sorbonne Nouvelle, 2010, p. 111-35.
Traductions :
- Traduction du texte d'Alessandro Guetta et Ottavio Celestino, La differenza invisibile – Per testi e immagini tra gli ebrei italiani, La Giuntina, Firenze, 1998 : "La différence invisible" in La Méditerranée des Juifs : exode et enracinements, sous la direction de P. Balta, C. Dana, R. Dhoquois-Cohen, L'Harmattan, 2003, p. 169-75.
- Traduction du texte d'Enzo Laforgia : “Il colonialismo italiano : un percorso per immagini”, IREFI, 2001, http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/archives/irefi/expos0.php?id=2fr&page=index
Recherche :
- Elle a participé à de nombreux colloques en France, en Italie, en Allemagne et en Pologne. Depuis plus de dix ans, elle entretient des rapports continus avec les chercheurs de littérature comparée de plusieurs universités romaines et les collègues contemporanéistes de l'Université de Varsovie intéressés par les littératures dites « migrantes » et transculturelles.
Les thématiques qui l'occupent actuellement concernent
---> les problématiques mémorielles
--->les productions culturelles des auteurs italiens-africains contemporains
---> les problématiques urbaines (et notamment le mouvement Slowcity)